Pierre-Adrien Bernard, student working in Australia
- Humans of Companies
- 10 sept. 2018
- 4 min de lecture
•French•

Je suis autoentrepreneur donc tout dépend de moi.
Racontez-moi rapidement votre parcours et votre profession actuelle :
PAB : Je suis actuellement étudiant en école de commerce à Kedge Business School Bordeaux. Je suis en césure, j’ai choisi de venir en Australie afin d’améliorer mon anglais. Je n’avais pas de projet ici en venant et en postulant sur des petites annonces sur internet, j’ai trouvé un job qui consiste à être « Sales Representative » : c’est donc des vendeurs autoentrepreneurs qui travaillent à leur compte et qui représentent une marque. Moi en l’occurrence, c’était HelloFresh qui va démarcher des entreprises spécialisées. Je travaillais pour « Be Interactiv » qui représente HelloFresh sur le terrain. Mon job consistait à vendre des produits HelloFresh dans les centres commerciaux. J’étais payé à la commission et ce qui est hyper intéressant dans ce genre de travail c’est que c’est un système pyramidal comme il en existe beaucoup dans les pays anglo-saxons. Ça veut dire qu’il y a une évolution de carrière qui est quasiment instantanée. Au bout de trois semaines j’étais passé de sales représentative à manager, j’avais deux personnes qui travaillaient dans mon équipe. Plus on avance dans le temps et avec des résultats, plus nos responsabilités grandissent.
Il y a une évolution de carrière qui est quasiment instantanée. Au bout de trois semaines j’étais passé de sales representative à manager, j’avais deux personnes qui travaillaient dans mon équipe.
Quelles sont vos motivations au travail ?
PAB : Dans ces systèmes pyramidaux, la motivation est de devenir un leader tout en gagnant rapidement de l’argent. C’est pour ça que c’est intéressant en Australie, parce que j’ai pu créer mon ABN (donc être considéré comme autoentrepreneur). Et connaitre le produit bien comme il faut, savoir être convaincant c’est le plus important, surtout en anglais, mon challenge était là. C’est pour ça que je l’ai fait d’ailleurs, ça m’a permis de progresser rapidement en anglais, de gagner de l’argent, de devenir manager d’une équipe de deux personnes et de rencontrer des personnes influentes.
Quels sont les défis que vous recherchez au travail ?
PAB : L’anglais ! Réussir à me prouver que malgré mon anglais je peux vendre et convaincre une personne d’acheter mon produit alors que je connais mon produit que depuis très peu de temps. Adapter mon comportement en fonction des mœurs, de la culture puisque c’est très différent de la France. Confirmer que je sais m’adapter à mon environnement en fonction de la situation.
Je n’hésitais pas à les contacter à la fin de ma journée pour faire des debriefings et des feedbacks. Ce qui me permettait le lendemain de rester motivé.
Comment gérez-vous le stress et la pression du travail ?
PAB : Il y a forte pression personnelle parce que je peux passer 10 heures sur le terrain sans faire de ventes. Je gère cette pression avec l’échange, j’ai beaucoup demandé à mes managers comment eux avaient fait pour en arriver là et comment ça se passait dans telle situation. Je n’hésitais pas à les contacter à la fin de ma journée pour faire des debriefings et des feedbacks. Ce qui me permettait le lendemain de rester motivé.
Comment définiriez-vous le risque ?
PAB : Je suis autoentrepreneur donc tout dépend de moi. Par exemple si je sens qu’il y a moins de motivations, moins d’envie, je me dois de remotiver l’équipe en organisant des team building. Et manager les autres afin de bien transmettre ce que l’on m’a transmis pour que l’équipe soit performante. Le risque, c’est le mauvais management.
Prenez-vous un risque plus facilement en groupe ou seule ?
PAB : Je suis plus amené à prendre des risques seul. Face à mon équipe, je me le permets plus facilement.
Quel a été le plus gros risque que vous avez pris dans votre carrière ?
PAB : Un jour je suis arrivé en retard… « rires » Plus sérieusement c’était de me présenter à l’entretien deux semaines après mon arrivée en Australie, avec un anglais non convenable pour ce genre de travail et en ne sachant pas vraiment ce que j’allais faire puisque ce genre de métier n’existe pas en France. J’y suis quand même allé et par l’écoute, la transmission de mon manager, j’ai tout de suite assimilé mes missions et au bout du deuxième jour j’ai réussi à faire ma première vente.
Osez postuler malgré vos lacunes et n’ayez pas peur. Et dernier conseil : ne rien planifier, en Australie rien ne se passe comme prévu.
Si vous avez des conseils à donner aux autres ?
PAB : Venir en Australie ! Prendre toutes les opportunités qui s’offrent à vous et rester 1 an afin d’atteindre vos buts et d’évoluer convenablement. Osez postuler malgré vos lacunes et n’ayez pas peur. Et dernier conseil : ne rien planifier, en Australie rien ne se passe comme prévu.
Comment évaluez-vous le succès ?
PAB : Je l’évalue par le bonheur dans ma vie personnelle. Mais aussi se surpasser, allez là où l’on ne nous attend pas.
Prochain interview: Clémence Heymelot, directrice évènementiel aux Etats-Unis
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